« La nouveauté a été et demeure ma locomotive »
Je suis née et j’ai grandi à Rabat. Si je devais me définir, je dirais que je suis moitié rbatie, moitié Oued Zem. Il m’arrive de ne plus savoir où je vis! (rires). Je me déplace beaucoup au gré des missions qui me sont confiées. Ma ville de résidence demeure Rabat.
Cela remonte à une vingtaine d’années… J’étais encore étudiante. Une amie m’a proposé de travailler pour le Trophée Hassan II de Golf. Ce fut mon premier contact avec le monde de l’événementiel. Depuis cette première expérience, tous les postes que j’ai occupés ont eu trait à la communication. Dans la plupart des cas, je prends en charge la gestion des événements.
La diversité des projets, les nouvelles rencontres, les voyages... Travailler sur un projet, le développer et le voir se réaliser pour passer à un autre complètement différent me procure une grande satisfaction. Je ne supporte pas la routine, elle me démoralise et anéantit toute mon énergie. Travailler sur des projets à court terme me permet justement de contourner cette routine. D’autant plus que l’événementiel est un univers où l’on apprend en continu, où l’on innove constamment…
Le freelance me permet de profiter pleinement de ma liberté. Je suis libre d’organiser mon travail comme je l’entends, de choisir ma clientèle et même de travailler avec les personnes que je souhaite.
Je dois cela, tout d’abord, à mon expérience, mais aussi à mes collègues, au bouche à oreille, aux rencontres faites durant les événements, aux réseaux professionnels tels Linkedin, à mes amis... Mon choix est plutôt déterminé par le feeling. Si le « courant passe » avec le client, j’accepte la mission… sinon, je décline l’offre sans me retourner (rires). Plus sérieusement, je m’assure, tout d’abord, de la bonne réputation du client sur le marché car je n’engage pas seulement ma personne mais aussi tous mes contacts, mes fournisseurs… Dieu merci, j’ai eu la chance, à ce jour, de travailler avec des agences d’événementiel sérieuses, que ce soit au Maroc ou à l’international. Vous savez, avec le temps, on apprend vite à discerner les gens sérieux des autres.
Le FIMA est un festival qui célèbre la créativité africaine dans les domaines de la mode, de l’art et de la beauté. Cette 11e édition est inédite puisque le festival s’exporte de son pays d’origine, le Niger, pour la première fois de son histoire. Il aura lieu à Dakhla, porte de l’Afrique, du 21 au 24 novembre 2018.
Je suis en charge de la coordination générale de l’événement. En d’autres termes, je chapeaute la production, le suivi des budgets, la constitution des équipes… Je ne vous en dis pas plus ! Je vous invite à prendre rendez-vous à Dakhla, en novembre prochain, pour découvrir cet événement qui promet d’être un haut lieu de la beauté et de la créativité.
Je n’ai jamais été avantagée ou handicapée en tant que femme. Les hommes et les femmes travaillent autant et aussi bien les uns que les autres. Tout le monde en est conscient et tous effectuent leur part de travail sans aucun problème.
La nouveauté a été et demeure ma locomotive. Aller jusqu’au bout de ses projets.
Les jeunes qui aiment l’organisation, la concrétisation rapide des projets, la nouveauté et ne craignent nullement les longues heures de travail ne doivent pas hésiter à se lancer.
Dourra El Omari
Née à Rabat
Vit à Rabat